Qui suis-je, en un texte.

30 septembre 2013

Brutale décision la.


Ma sonnerie de téléphone était le son de la sentence. Ce bip retentissait dans la pièce comme un couperet. J'allais perdre la tête, je le savais. J'étais condamnée depuis des semaines et même si j'ai cru à un sursis, on a quand même signé la fin. Honnêtement je pense m'être rendue à l’échafaud sans trop de résistance. Pourquoi je dévie toujours sur le mauvais chemin ? La route était pourtant grande, assez pour deux. Elle était belle mais plus on avançait, plus elle était jonchée de pierres. Un peu de sable, puis des gravillons et enfin des cailloux. Difficile d'avancer comme ça, il fallait s'arrêter sur le bas côté. Un peu trop bas sûrement. J'ai planté mes ongles dans la terre comme si ma vie en dépendait mais quand j'ai réussi à remonter, j'étais seule. Un peu amnésique, beaucoup moins physique, mon souffle m'a déserté. J'ai tenté de me raisonner tout en plaçant mes mains sur ma bouche pour me calmer. Ce n'était pas possible, je n’étais plus sur la route principale. J'ai mis les pieds dans un sentier brumeux, froid et miséreux.