Qui suis-je, en un texte.

25 février 2013

Cavale en coeur le.

Je compte les années et je ne suis pas sûre que le nombre de pas que nous ayons fait soit supérieur à celui-ci. Je ne sais pas s'il y a une date de péremption, d'ailleurs je n'ai vu aucun code barre. Je connais maintenant par cœur chaque mot qui nous compose. Je peux me souvenir de tes  phrases en fermant les yeux. Si je n'écris plus autant qu'avant, c'est parce je n'ouvre plus mon bloc note les nuits où je pense à toi. J'aimerais que tu sois là même si je sais que je n'aurais que ton ombre dans mon dos. Parfois je réfléchis au temps qui file entre mes doigts. Je le confond de plus en plus avec ton silence. Ou devrais-je dire tes murmures. Parce que c'est ça, ce que tu fais. Tu murmures, tu me murmures des choses et tu finis par rejoindre le silence. J'attends dans le noir que tu apparaisses de n'importe quelle façon. Bien souvent tu te cognes à mes rêves. Tu me bouscules et tu m'aimes. Pas trop tôt. Seul mon inconscient a le goût de tes baisers. De ta peau contre la mienne et de ta voix qui ricoche dans mon oreille. Je peux te sentir, te toucher, te fuir et te revenir. Mais tout ceci n'appartient qu'à la nuit. Nous ne sommes que deux êtres aux rendez-vous nocturnes rythmés par une envie qu'on ne peut oublier. Quand elle est à son apogée, j'éclate mon clavier et sonne à l'entrée en agressant d'une main révoltée l'espace pour te dire combien tu m'as manqué.