Qui suis-je, en un texte.

20 juin 2012

Etincelle une et sourire un.

Comme à mon habitude, j'ai déposé les armes. Je ne veux pas me battre pour quelque chose qui ne marchera pas. Pourquoi s'enticher de l'impossible ? 

La soirée est bien entamée. Les visages des personnes présentes sont moins tendus qu'il y a cinq heures. Soudain, une foule se presse quelques pas plus loin. Un attroupement de jeunes filles pensent qu'elle vont pouvoir soudoyer un jeune homme par de magnifiques sourires. C'est à celle qui montrera le plus de dents blanches. Un peu comme un match, on peut voir qui prendra l'avantage. Ça glousse, ça se pousse, ça jubile. Personne n'arrive a l'emmener sur le côté, hors de ces vautours qui n'attendent qu'une chose, mettre des griffes dans ses épaules afin qu'il n'ait plus d'autre option que de se rendre à la gagnante. Ce spectacle est gratuit, alors je ne lâche pas des yeux un seul instant ce mouvement ininterrompu de robes et de bruit de satin. Ce n'est qu'en se détachant d'une femme à l'allure élancée que j'aperçois son regard, entre des cheveux bouclés et des cheveux attachés. Les secondes se courent à la suite pour en former plusieurs. Ce n'est pas une minute, mais ça parait une éternité. J'ai l'impression que je me réveille après avoir été en veille. La sensation n'est pas désagréable, je crois que j’écarquille les yeux comme une gamine de 2 ans qui aurait vu des lucioles en pleine nuit. J'ai l'air d'une statue au milieu de mon groupe d'amis. Je me ressaisi enfin, avant qu'il ne soit de nouveau caché par ces demoiselles en mal d'amour. Je ne sais pas ce que je fais ici. J'ai subitement envie de m'exiler à l'autre bout de la grande salle de réception.